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Actualités

Omar le Chéri prête sa plume aux jeunes reporters

Ateliers Tand’M, le goût de l’enquête par delà les frontières

Depuis 18 ans, le journaliste égyptien « Omar le Chéri », héros de BD né au Caire de l’imagination de Gilles Kraemer, est devenue la mascotte de l’association du même nom. C’est son goût de l’enquête à toute épreuve que les journalistes professionnels, membres actifs de l’association, partagent avec les jeunes reporters qu’ils rencontrent le temps d’un atelier, dans les écoles centres sociaux, centres culturels…

Des ateliers pédagogiques

Atelier Omar Le Chéri à Alexandrie – Bibalex © OLC – Gilles Kraemer

Au cours de ces ateliers, les futurs reporters découvrent les principes de l’écriture journalistique, avant de choisir un sujet commun. Au cours de l’étape de récolte d’informations, les jeunes forment des équipes. Certains, moins à l’aise dans l’écriture se révèlent en posant des questions et inversement. L’intervention de professionnels du journalisme, flexibles et compétents, permet d’aboutir à un résultat de qualité, ils apportent leur conseil et leur aide à l’écriture et à la mise en forme. Au bout d’une semaine intensive d’ateliers, les jeunes, parfois en grande difficulté scolaire, voient leur projet d’écriture aboutir et ressentent une grande fierté au moment de la restitution finale : le journal papier « Tand’M », accompagné de publications en ligne sur des blog. L’intention pédagogique est au cœur du projet associatif et se traduit par des « formations de formateurs », et par la mise en ligne d’une boite à outils pédagogique.

 

Des collaborations fructueuses

D’ailleurs, le tandem ne concerne pas seulement le duo journaliste professionnel-jeunes reporters. Pour Violaine Jaussent, secrétaire générale adjointe de l’association, la clé de la réussite se situe souvent dans la complicité qui se tisse avec un professeur ou un animateur qui, connaissant le groupe, apporte un vrai soutien dans l’animation des ateliers, l’adaptation pédagogique et la répartition des tâches en fonction des talents de chacun.

Atelier Tand’M – février 2015- CND © OLC- Violaine Jaussent

Ainsi, depuis 2012, la collaboration avec une enseignante en lettres du collège Romain-Rolland de Clichy-sous-Bois fait intervenir Omar le Chéri dans un projet mené avec la 3ème option danse, en partenariat avec le Centre national de la danse (à Pantin). Ici, la formule diffère un peu : au lieu d’être concentré sur une semaine avec un petit groupe, les interventions sont dispersées au cours de l’année et concernent toute la classe. L’idée est que chacun trouve le sujet qui l’intéresse, seul ou en duo : interview d’un professionnel de la danse, critique d’un spectacle ou exploration des métiers qui gravitent autour du CND, dans la rubrique, « Danser ne fait pas partie de leur quotidien ». La qualité du résultat témoigne de l’implication de chacun.

Des ateliers itinérants pour une pratique citoyenne

Hormis ce projet qui bénéficie d’un partenariat fidèle, Omar le Chéri aime partir à l’aventure dans de nouveaux lieux, en France- dans des quartiers défavorisés de grandes villes ou en milieu rural – ou en Méditerranée, des ateliers ayant déjà eu lieu en Tunisie, en Égypte, en Turquie, au Liban, en Palestine…

Formation de formateur – Le Caire © OLC – Gilles Kraemer

Atelier Tand’M – février 2015- CND © OLC- Violaine Jaussent

Selon Gilles Kraemer : « Le but premier ce n’est pas de créer des vocations. On essaye plutôt de former des citoyens en montrant que la langue française peut être un outil de compréhension du monde, et que les méthodes simples de découverte que sont l’enquête et l’interview permettent de sortir de nos habitudes et d’aller vers l’autre. L’atelier développe un esprit civique et citoyen chez les jeunes, en leur permettant de mieux décoder, comprendre et démythifier la machine médiatique.»

Violaine Jaussent rajoute « les rencontres qui ont lieu pendant ces ateliers enrichissent aussi le regard des journalistes qui sont parfois confrontés à des questions inattendues autour de leur pratiques ou des sujets traités. Cette spontanéité apporte beaucoup de fraicheur à notre pratique ».