Djamila Hamitou © MEDiaKitab
Militante associative et enseignante des sciences de la mer, Djamila Hamitou est avant tout conteuse dans l’âme. Cet art de la parole s’est révélé doucement, par l’écoute captivée de ses étudiants et de ses trois enfants. Originaire de Tiaret, cette Oranaise d’adoption porte une double culture, arabe et berbère, une richesse qui alimente sa passion pour les mots et les histoires. Aujourd’hui, elle se souvient que cette passion l’accompagnait déjà enfant, lors de ses escapades auprès des Gouëls, diseurs publics des souks et jusqu’aux soirées bercées par les contes et chansons kabyles de son père tisserand. « C’est ainsi que je suis devenue conteuse sans le savoir ». A l’adolescence, plusieurs professeurs coopérants français l’incitent à poursuivre sa quête dans les bibliothèques, par la littérature, la philosophie et l’histoire.
En 2005, elle lance avec Zoubida Kouti le festival annuel de contes, activité phare du Petit Lecteur, dont elle est depuis le chef de projet. Elle participe dès la première édition à une formation avec Jorus Mabiala. Depuis, elle ne cesse de conter, prenant la parole dans les écoles et bibliothèques, avant d’oser déclamer sur des scènes plus ouvertes. Son répertoire puise autant dans la richesse du terroir algérien que de contes venus d’Afrique sub-saharienne ou de récits de vie (pêcheurs, femmes, etc).
Aujourd’hui, elle s’implique dans le projet de centre de ressources autour du conte, lancé par le Petit Lecteur en 2013. Ce projet appelé « la maison du conte » vise à promouvoir les arts de la parole par la formation de jeunes conteurs, la collecte, la retranscription et la constitution d’un fond documentaire.
