Fondée en 1927 en Écosse, la fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques, l’IFLA, est l’organisme international qui promeut les intérêts des bibliothèques, des services d’information et des usagers. Elle compte aujourd’hui plus de 1500 membres dans 150 pays et mène de nombreux travaux de réflexion, de mise en réseau et de lobbying. La thématique de la rencontre IFLA de l’année 2014 était « Bibliothèque, citoyenneté, société : une confluence vers la connaissance. »
Alors que dans beaucoup de grandes villes la densification urbaine amène des problématiques de discrimination par l’âge, la bibliothèque peut offrir un capital spatial à la jeunesse. Mais cela suppose un langage commun et un espace accueillant. On remarque que spontanément les jeunes préfèrent des équipements confortables, proches du sol qui offrent la possibilité d’une variété de postures.
Sur le numérique et l’apprentissage, les algorithmes étaient à l’honneur, l’objectif étant de développer des algorithmes basés sur la production, pour promouvoir plus de diversité culturelle, car les algorithmes basés sur l’usager tendent à favoriser les best-sellers. D’autres bibliothèques expérimentent des « modèles d’apprentissages connectés » (connected learning model). Cette approche s’appuie sur les intérêts et les passions des jeunes pour les transformer en chemin vers de nouvelles compétences, à travers un réseau de pairs et des modèles qui encouragent les apprentissages.
En ce qui concerne les bibliothèques publiques en milieu multiculturel, dans les banlieues de grandes villes, la bibliothèque de Göteborg en Suède a partagé son expérience avec des méthodes réussies de cafés linguistiques, de cours d’informatique et de soutien scolaire. Cette action culturelle fait appel à l’enjeu démocratique porté par les bibliothèques en développant l’accès au savoir et la participation au progrès social pour tous.